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(Je sais, If, je n'ai pas très bien caché le lien...

Mais je me suis dit que sinon, personne ne le trouverait jamais !)

(à part toi bien sûr)

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Moi, en train de prendre des notes pour Adélaïde.

Farewell Spit, Nouvelle-Zélande

Contexte :         Concours en ligne

Année :              2008

Sujet :                Ecrire une suite tragique à la fable de La Fontaine "La cigale et la fourmi"

 

La Cigale, ayant chanté

Tout l'été,

Se trouva fort dépourvue

Quand la bise fut venue :

Pas un seul petit morceau

De mouche ou de vermisseau.

Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.

« Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'Août, foi d'animal,
Intérêt et principal. 
»
La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.

« Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.

 Vous chantiez ? J’en suis fort aise.

Eh bien : dansez maintenant !

- - - - - 

Je suis si navrée ma chère

Mais je ne le pourrais point.

Aussi chaud que semble l’air

Une pression glacée m’étreint. »

Il arriva sur ces mots

Un léger et tendre oiseau

Si surprit par les gelés

Qu’il mangerait bien ses pieds.

Mais n’ayant pour seuls appuis

Que ses serres endolories,

Il se lança pour plonger

Vers l’insecte pétrifié.

Ainsi finit la cigale,

Puis son amie la fourmi,

Pour l’estomac frugale

D’un moineau, à l’appétit

Aussi vorace que celui

Qui put leur faire oublier

Que quelques petits soucis

Ne valaient pas leur santé.

 

Contexte :         Extrait de notes pour un futur roman (titre temporaire : "Danse, joue, et le monde brillera pour toi")

Année :              2013

Sujet :                Une jeune fille, depuis la fenêtre de sa chambre, observe son voisin.

     Il est à une dizaine de mètre de moi. Il oublié de refermer ses rideaux et je vois sa chambre aussi nettement que si j’avais été à l’intérieur : son lit et sa couette couleur taupe, son armoire en chêne et aussi un tapis bleu, de ceux qui perdent leurs fils et qui rendent ma mère dingue. Lui est debout, dans une position étrange. Comme si… Comme s’il allait danser. Ses bras se lèvent lentement. Il semble vouloir sentir chacun de ses muscles travailler, se tendre. Il est concentré, se remet en position puis répète, une fois, deux fois, trois fois. Jusqu’à ce qu’il soit satisfait. Puis ses jambes entrent en action à leur tour. Je l’observe, fascinée, puis me reprend et finit de fermer mes volets. Je ne me dépêche pas. J’ai l’impression que le moindre bruit pourrait le perturber Pourtant je sais que c’est faux.  

     Je reprends mon instrument. Cette fois je pense à son expression, sa concentration. Sa façon de contrôler le moindre geste. Moi, je dois maîtriser chaque note.

     Quand mon archet s’immobilise, alors que la dernière note résonne encore, je souris. J’ai trouvé. Il va encore me falloir du travail. Mais je vais y arriver.

     Je m’appelle K-953 et je suis un cerveau.

Comment ça, « c’est bizarre » ? Vous pensez que je ne suis pas normal, que je perds la tête ? Voyons, soyez un peu tolérants. Vous croyez que vous êtes quoi, vous ? Un gros tas de cellules inutiles. Une passoire énergétique.

     Si on vous coupait une jambe, ne seriez-vous plus vous-mêmes ? Si on vous enlevait un bras, seriez-vous moins humain ? Vous n’êtes pas à un petit paquet de matière organique près.

      Vous commencez à comprendre maintenant, n’est-ce pas ?

      Vous aussi, vous n’êtes qu’un cerveau.

      Pensez-y ! Le cerveau est la seule partie intéressante de votre corps, et il représente moins de 2,5 % de votre masse totale.

Quel gâchis ! Et après vous venez parler d’économie d’énergie… Commencez par enlever tous ces organes inutiles et vous n’aurez pas besoin d’irriguer des champs dans le désert. 

 

 

 

— Chéri ! Qu’est-ce que tu fais ?

Je relève la tête de mon cahier, le referme à la hâte en croisant le regard furibond de ma mère et le dissimule subrepticement sous un schéma de robot que j’ai achevé une petite heure plus tôt.

— Je dessine, lâché-je sans baisser les yeux. C’est mon dernier modèle.

— Ne te moque pas de moi ! Je sais bien que tu étais encore en train d’écrire... Ce n’est pas avec ça que tu valideras ton année !

Je soupire, exaspéré par l’acharnement de ma mère à se mêler de ce qui ne la concerne pas.

— J’ai deux ans d’avance et je suis major de promo ! Laisse-moi tranquille, maintenant.

Non seulement elle n’abandonne pas, mais elle ajoute :

— Sois sûr que ton père et moi, un jour, on surveillera tes fréquentations. Ce n’est pas parce que tu es majeur qu’on te laissera dériver avec ces canailles !

— Je ne sais même pas de qui tu parles, mentis-je.

Son regard m’apprit immédiatement qu’il valait mieux que je ne joue pas à ce jeu avec elle.

— B-4 est sympa ! tentai-je.

Le visage de ma mère se contracte, comme si elle vient de manger l’aliment le plus amer qu’il soit possible d’imaginer, ou bien comme si elle essaye de réprimer une irrésistible envie de vomir.

— Mon chéri… C’est…

…un cerveau, complétai-je dans ma tête avant de lâcher :

— Il est comme moi.

Ses yeux se posent sur mon siège et soudain son visage devient impassible. Son regard se vide.

Alors enfin, elle se décide à quitter la pièce, sans un mot. Elle ne s’est jamais faite à l’idée.

Je saisis du papier, ma trousse, pose le tout sur mes cuisses puis en quelques coups de bras, je déplace mon fauteuil roulant jusqu’à la fenêtre. J’aime bien dessiner à la lumière du soleil.

J’affine les traits des mécaniques, détaille les constituants sur mes schémas… Petit à petit le prototype se précise. Un jour, j’aurai des jambes.

 

 

 

— Sérieux mec, faut que tu refasses ta déco. Ça craint.

Je lève les yeux au ciel. B-4, un vrai petit comique.

— Si tu savais ce que c’était, tu changerais d’avis !

C’est la première fois que mon ami entre dans ma chambre. On s’est rencontrés à l’hôpital, il y a un an, au hasard d’un accident de voiture qui  m’a pris mes deux jambes.  Le plus drôle, c’est qu’on avait déjà passé deux ans dans la même fac, et qu’on ne s’était jamais parlé. Maintenant, on est inséparables. Je l’aurais bien invité chez moi plus tôt, mais ma mère a vraiment du mal avec tout ça, les jambes en moins, les bras en moins, vous voyez ce que je veux dire. Alors j’ai profité qu’elle parte quelques jours en Angleterre pour faire visiter ma piaule à B-4.

Lui et moi, on ne se ressemble pas du tout. Il est plutôt grand et maigre, moi je suis moyen. Moyen est un adjectif qui me va pas mal physiquement parlant. Taille moyenne, corpulence moyenne… J’ai dû passer toute ma croissance sur la ligne rouge de la courbe poids et taille du carnet de santé. Jusqu’à mon accident : je me suis un peu empâté depuis.

La seule chose qui manque à B-4 et à son corps de parfait scientifique binoclard, c’est un bras. Pas très pratique. Il y a pas mal de choses qui deviennent beaucoup plus compliquées, avec un bras en moins. Tenez, essayez un matin, de vous habiller avec une seule main ! Vous verrez…

— Je suppose que tu as une explication parfaitement honorable à ça ? réplique-t-il.

Ma chambre est plutôt bien rangée, je n’aime pas éparpiller mes affaires et j’ai toujours pensé que les cours en vrac sont des cours perdus… Pas de posters non plus, je ne suis pas du genre à avoir une tête d’Harry Potter d’un mètre de haut sous mon nez en permanence.  Non,  les quatre murs sont blancs. J’ai simplement fait peindre une ligne de lettres noires et rouges qui tourbillonne et passe jusque sous mon bureau.

— Qu’est-ce que tu lis ? demandé-je à mon ami.

— A-T-C-C-A-G… annone B-4. Oh non. Tu n’as pas fait ça ?

— Eh si, c’est un bout de mon génome que tu as sous les yeux. J’ai participé à une étude et ils ont séquencé ça…

— Respect. C’est la classe ! Ça date de quand ?

— De la semaine où je suis venu dormir dans ton salon ! Ta mémoire est sur off dès qu’on parle d’autre chose que de la mécanique…

Il s’assoit sur mon lit.

— À propos, tu as fini les plans ?

— Presque ! Je voulais qu’on retouche un ou deux trucs, on verra ça demain.

— Fais voir !

Et voilà, au lieu de passer une soirée pépère à regarder un film entre potes, on parle du prototype. Ça nous fait rêver… Et si un jour, on arrivait à fabriquer notre propre prothèse ?

Pendant près d’une heure on bosse sur mes croquis, puis B-4 me lance :

— On pourrait y arriver, tu sais. Tu as vraiment des idées de génie, il faut vite que tu poses un brevet là-dessus.

— Arrête, on n’a rien pour le fabriquer, c’est que du vent !

— Un vent sacrément balèze. Tu sais quoi, je vais les dénicher, les matériaux, mon père pourra sûrement m’aider. Le mois prochain, on se met au boulot.

— Parce que tu as un labo sous la main toi ? Où veux-tu qu’on fasse ça ?

— Chez moi ! On n’a qu’à libérer une partie du grenier de mes grands-parents, de toute façon  ça fait longtemps qu’ils veulent faire du tri.

Je grimace.

— Quoi ?

— Grenier ça veut dire dernier étage, ça sous-entend aussi vieille maison, et dernier étage plus vieille maison égalent pas d’ascenseur…

— T’inquiète, ma grand-mère a une rampe avec une chaise pour l’escalier, il y a pas de soucis de ce côté-là.

— Et pour le matos ?

— On va devoir se trouver un job mon gars…

 

 

 

Un job. Facile à dire ! Ça se trouve comment, un job ? On ne va pas faire serveurs ou maîtres-nageurs, ça c’est sûr, et de toutes les manières je n’ai jamais aimé l’eau.

Driiiiiing…

Je marmonne en arrêtant mon réveil pour la deuxième fois en vingt minutes. Cette fois, il faut vraiment que je me lève. Je me tire du lit avec toute la mauvaise volonté du monde puis je m’habille tant bien que mal, encore à moitié endormi, et je roule jusqu’à la cuisine. Mon petit-déjeuner se résume en général à un paquet de gâteaux biologiques de ma mère, mais puisque j’ai réussi à sortir des draps avant le troisième avertissement de mon réveil, je me permets de prendre du pain avec de la confiture. Confiture de framboises sauvages. Je ne sais pas si vous y avez goûté un jour mais rien au monde ne peut égaler ça. Un vrai régal. En dégustant ma tartine, je me revois dans la forêt, à galérer au milieu des ronces pour dénicher les précieuses baies. L’odeur de la confiture qui chauffe… Non, rien de meilleur.

Je passe à la salle de bain avant de récupérer mon sac. J’ai la chance d’habiter à deux pas du campus, ou à deux tours de roues, comme vous voulez, si bien qu’il est environ sept heures cinquante quand je passe mon palier. 

Contexte :         Extrait d'un premier jet pour le début d'un futur roman : "Je m'appelle K-953 et je suis un cerveau"

Année :              2014

Sujet :                Deux jeunes se lancent dans la création de prothèses mécaniques... ce qui aura pas mal de conséquences

Contexte :         Réflexions éphèméres

Année :              2015

Sujet :                L'écriture

          Les méthodes pour apprendre sont souvent similaires, par exemple l'apprentissage de l'écriture ressemble à celui de la marche. On observe les autres, on tente de les copier, on débute en rampant sur le plancher puis ils nous donnent un coup de main et on découvre qu'il est possible de se redresser. On trouve notre propre équilibre. C'est alors seulement qu'on commence à se poser des questions intéressantes. Où nos pas nous conduiront-ils ?

Textes

 

     La quasi totalité des photos proviennent de mes voyages. Je les dois à une camarade qui avait un bon appareil photo !

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